Tableau du compte de résultat : modèle et explications

Tableau du compte de résultat : modèle et explications

Le tableau du compte de résultat est un incontournable de la comptabilité d’entreprise. Il permet de savoir, noir sur blanc, si une activité est rentable ou non sur une période donnée. C’est un outil de pilotage clé pour le dirigeant, mais aussi un document officiel indispensable pour l’administration fiscale, les banques ou les investisseurs.

Voici tout ce qu’il faut savoir sur le tableau du compte de résultat : sa structure, ses variantes, un exemple chiffré et comment l’utiliser au mieux dans un business plan.

Qu’est‑ce qu’un tableau du compte de résultat ?

Le tableau du compte de résultat est un document comptable qui récapitule l’ensemble des produits (recettes) et charges (dépenses) d’une entreprise sur un exercice comptable (généralement une année). Contrairement au bilan, qui donne une photographie à un instant T, le compte de résultat s’inscrit dans une logique dynamique.

Il permet de calculer différents résultats : résultat d’exploitation, résultat financier, résultat exceptionnel et enfin le résultat net. Ce dernier indique si l’entreprise a réalisé un bénéfice ou une perte sur l’exercice.

Qu’est‑ce qu’un tableau du compte de résultat ?

Structure type d’un tableau du compte de résultat

Un tableau du compte de résultat suit une structure préétablie par le Plan Comptable Général (PCG). Il est composé de plusieurs sections qui se succèdent :

  • Les produits d’exploitation (chiffre d’affaires, subventions, etc.)
  • Les charges d’exploitation (achats, salaires, loyers, etc.)
  • Le résultat d’exploitation
  • Les produits et charges financiers
  • Le résultat financier
  • Les produits et charges exceptionnels
  • Le résultat exceptionnel
  • Le résultat net comptable

Ce format permet une lecture verticale claire, avec un calcul progressif des différents soldes intermédiaires.

Modèles et variantes de tableau

Il existe plusieurs modèles de tableau du compte de résultat, adaptés à la taille et au régime de l’entreprise.

Les entreprises relevant du régime réel normal doivent présenter un modèle complet, alors que les plus petites structures (micro ou réel simplifié) peuvent utiliser un modèle abrégé. Certains outils comptables proposent même des tableaux personnalisés avec une présentation horizontale pour une meilleure lisibilité.

Il ne faut pas confondre ce tableau avec celui des prévisions : le tableau du compte de résultat prévisionnel fait partie des outils de business plan, alors que le modèle officiel est utilisé en fin d’exercice pour l’arrêté des comptes.

Modèles et variantes de tableau

Exemple chiffré (modèle opérationnel)

Prenons l’exemple d’une entreprise de services sur un exercice annuel. Voici les chiffres clés :

  • Chiffre d’affaires : 120 000 €
  • Achats : 20 000 €
  • Salaires : 40 000 €
  • Charges sociales : 15 000 €
  • Loyer : 10 000 €
  • Intérêts d’emprunt : 2 000 €
  • Amendes : 500 €

On obtient ainsi :

  • Résultat d’exploitation = 120 000 – (20 000 + 40 000 + 15 000 + 10 000) = 35 000 €
  • Résultat financier = – 2 000 €
  • Résultat exceptionnel = – 500 €
  • Résultat net = 32 500 €

Ce type de calcul est indispensable pour piloter son activité.

Lecture et interprétation des résultats

Une bonne lecture du tableau permet de comprendre la santé financière de l’entreprise. Le résultat net est essentiel, mais les soldes intermédiaires de gestion (SIG) apportent une vision plus fine : marge brute, valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation (EBE), etc.

Voici quelques indicateurs utiles :

  • Marge brute = chiffre d’affaires – achats
  • EBE = résultat d’exploitation + dotations aux amortissements
  • Marge nette = résultat net / chiffre d’affaires

Analyser ces données permet d’ajuster sa stratégie, négocier des prêts ou rassurer un investisseur.

Erreurs fréquentes et bonnes pratiques

De nombreuses erreurs peuvent fausser un compte de résultat : mauvaise affectation des charges, doublons, oublis de provisions… Il faut aussi faire attention aux charges exceptionnelles, souvent mal interprétées.

Voici quelques bonnes pratiques à adopter :

  • Utiliser un logiciel comptable fiable
  • Bien distinguer charges d’exploitation et charges exceptionnelles
  • Faire valider son compte par un expert-comptable si besoin

Une révision annuelle est recommandée, notamment avant toute démarche bancaire ou levée de fonds.

Erreurs fréquentes et bonnes pratiques

Le tableau du compte de résultat dans un business plan

Dans un business plan, le tableau du compte de résultat sert à projeter la rentabilité future. On parle alors de compte de résultat prévisionnel. Il aide à convaincre un financeur ou à fixer des objectifs internes.

Voici un exemple simplifié avec des émojis pour une meilleure lisibilité :

RubriqueMontant année 1
📅 Chiffre d’affaires prévisionnel80 000 €
💼 Achats et sous-traitance-15 000 €
🤜 Charges de personnel-25 000 €
🏢 Loyer, frais généraux-8 000 €
💳 Résultat d’exploitation32 000 €
🌐 Charges financières-1 000 €
⚠️ Charges exceptionnelles-500 €
🌟 Résultat net30 500 €

Ce tableau permet de visualiser rapidement si l’activité prévue est viable. Il est souvent accompagné d’une analyse qualitative.

Liens avec les autres documents comptables

Le compte de résultat ne vit pas seul : il est étroitement lié au bilan et à l’annexe comptable. Le résultat net vient s’inscrire dans les capitaux propres du bilan, modifiant la structure financière.

Il peut aussi être croisé avec :

  • Le tableau de financement (capacité d’autofinancement)
  • Le budget de trésorerie
  • Le plan de financement prévisionnel

Cette vision d’ensemble permet une meilleure gestion et rassure vos partenaires.

Tarifs d’un expert-comptable : combien ça coûte en 2025 ?

Tarifs d’un expert-comptable : combien ça coûte en 2025 ?

Les tarifs des experts-comptables en 2025 varient fortement selon la taille de l’entreprise, les missions confiées et le mode de facturation. Entre un auto-entrepreneur qui paie quelques dizaines d’euros par mois et une PME qui dépense plusieurs milliers d’euros à l’année, la différence est considérable. Pour t’aider à y voir clair, voici un tableau récapitulatif avant d’entrer dans le détail 👇

💼 Type d’entreprise📊 Prestations principales💶 Fourchette de tarifs 2025🧮 Mode de facturation
👩‍💻 Auto-entrepreneurTenue comptable, déclarations de revenus30 à 80 €/moisForfait mensuel
🧑‍🏭 Micro ou TPEComptabilité complète, TVA, bilan80 à 250 €/moisForfait ou mixte
🏢 PME / SARL / SASComptabilité + social + fiscalité250 à 600 €/moisForfait ou au temps passé
🧑‍💼 Cabinet en ligneComptabilité dématérialisée50 à 150 €/moisForfait digital
📈 Missions exceptionnellesAudit, conseil, restructuration80 à 150 €/hTaux horaire

Les principaux modes de tarification

En 2025, les experts-comptables utilisent trois principaux modes de facturation : le forfait, le tarif horaire, ou une combinaison des deux.

  • Le forfait mensuel ou annuel est le plus fréquent : il couvre un ensemble de missions récurrentes (tenue de la comptabilité, TVA, bilan…).
  • Le tarif horaire, souvent compris entre 80 et 150 €, s’applique aux prestations ponctuelles (audit, accompagnement juridique, conseil fiscal).

De plus en plus de cabinets adoptent une facturation hybride, combinant un forfait de base et des honoraires variables selon le volume de travail réel.

Les facteurs qui influencent le coût

Les tarifs d’un expert-comptable dépendent de nombreux paramètres :

  • La taille et la forme juridique de l’entreprise : un auto-entrepreneur paie bien moins qu’une société avec salariés.
  • Le volume de pièces comptables (factures, opérations bancaires, déclarations…).
  • La complexité des opérations : TVA intracommunautaire, immobilisations, contrôle fiscal.
  • Le périmètre des missions confiées : tenue comptable seule ou gestion complète (comptabilité + paie + fiscalité).
  • Enfin, la localisation joue un rôle : un cabinet parisien est souvent plus cher qu’un service en ligne basé à Nantes ou Lyon.
Les facteurs qui influencent le coût

Repères chiffrés 2025 : les fourchettes observées

Voici les moyennes constatées en 2025 :

  • Auto-entrepreneur : entre 30 et 80 € par mois pour un suivi comptable basique.
  • TPE / micro-entreprise : de 80 à 250 €/mois, selon le nombre de déclarations et la gestion de la TVA.
  • PME / sociétés (SARL, SAS) : entre 250 et 600 €/mois, voire plus pour les structures multi-sites.
  • Cabinet en ligne : souvent entre 50 et 150 €/mois, avec des outils digitaux inclus.
  • Prestations exceptionnelles : audit, conseil, montage juridique à 100–150 €/h.

💡 Astuce : les tarifs peuvent être dégressifs en cas de volume important ou de partenariat long terme.

Services “hors forfait” ou prestations additionnelles

Certains services ne sont pas inclus dans le forfait standard et font l’objet d’une facturation à part :

  • Établissement du bilan annuel ou de la liasse fiscale ;
  • Gestion sociale et paie (en moyenne 15 à 25 € par bulletin) ;
  • Déclarations exceptionnelles ou accompagnement lors d’un contrôle fiscal ;
  • Conseil stratégique ou juridique (création, fusion, transformation).

Ces prestations représentent souvent 10 à 30 % supplémentaires sur la facture annuelle, selon les besoins.

Astuces pour maîtriser ou réduire le coût

Il existe plusieurs leviers simples pour optimiser les tarifs d’expert-comptable :

  • Comparer les offres digitales : un cabinet en ligne peut diviser la facture par deux ;
  • Externaliser partiellement (par exemple, confier uniquement la révision des comptes) ;
  • Préparer ses documents de manière rigoureuse pour limiter le temps de saisie ;
  • Négocier la lettre de mission dès le départ pour éviter les coûts cachés ;
  • Réévaluer les besoins chaque année pour ajuster le forfait.
Astuces pour maîtriser ou réduire le coût

Comment comparer les devis d’expert-comptable

Avant de signer, prends le temps d’examiner la lettre de mission, document contractuel essentiel.
Elle doit préciser :

  • Le prix total et le mode de calcul des honoraires,
  • Les missions incluses et exclues,
  • Les conditions de révision du tarif,
  • Les délais et responsabilités de chaque partie.

💬 Conseil : ne te fie pas uniquement au prix. Vérifie aussi la disponibilité, la qualité du suivi et la transparence du cabinet. Un tarif trop bas cache souvent un service minimaliste ou une surcharge ultérieure.

Cabinet en ligne ou cabinet traditionnel : que choisir en 2025 ?

En 2025, le choix entre un cabinet d’expert-comptable en ligne et un cabinet traditionnel dépend avant tout de ton profil d’entrepreneur et de ton budget.
Les cabinets en ligne séduisent par leurs tarifs attractifs, souvent deux à trois fois moins chers qu’un cabinet classique. Grâce à la digitalisation, ils automatisent la saisie comptable et permettent un suivi en temps réel via des plateformes intuitives. Pour un auto-entrepreneur ou une jeune TPE, c’est souvent la solution la plus économique et pratique.

En revanche, le cabinet traditionnel reste la référence pour les entreprises plus structurées, notamment celles avec salariés ou activités complexes. Il offre un accompagnement humain, des conseils personnalisés et une meilleure prise en charge des missions juridiques, fiscales ou sociales. Certes, ses tarifs sont plus élevés (souvent entre 150 et 600 € par mois), mais la relation de confiance et la proximité qu’il propose peuvent justifier cet investissement.

Cabinet en ligne ou cabinet traditionnel : que choisir en 2025 ?

En résumé, le cabinet en ligne convient aux entrepreneurs autonomes et attentifs à leurs coûts, tandis que le cabinet traditionnel s’adresse à ceux qui privilégient un suivi global et sur mesure.

Le bon choix est celui qui correspond à ton niveau d’accompagnement souhaité… et à ton budget comptable !

Comment faire un avoir sur facture : guide pratique

Comment faire un avoir sur facture : guide pratique

Dans la vie d’une entreprise, il arrive qu’une facture envoyée à un client doive être corrigée ou annulée : erreur de calcul, retour de marchandises, remise oubliée… Pour régulariser la situation, il existe un document incontournable : la facture d’avoir. Trop souvent perçue comme une formalité, elle est pourtant un outil essentiel à la fois pour la transparence vis-à-vis du client et pour la conformité fiscale.

Chez LegalCentre, spécialiste de la domiciliation et de l’accompagnement administratif des entrepreneurs, nous savons combien ces démarches peuvent paraître complexes. C’est pourquoi nous vous proposons un guide pratique et illustré pour comprendre la facture d’avoir.

Définition et fonction de la facture d’avoir

Une facture d’avoir, que l’on appelle souvent simplement « avoir », est un document comptable officiel qui vient corriger ou annuler une facture déjà émise. Contrairement à une facture classique qui génère un paiement, l’avoir fonctionne comme l’effet inverse : il permet de réduire ou d’annuler la dette d’un client vis-à-vis de l’entreprise. C’est un outil très utile lorsqu’une erreur s’est glissée dans la facturation initiale (par exemple un montant erroné, une TVA mal calculée) ou lorsqu’une opération doit être annulée. En somme, on pourrait comparer l’avoir à une note de crédit : il vient rectifier ce qui ne colle pas.

Au-delà de sa fonction corrective, la facture d’avoir est aussi un gage de transparence et de conformité. Elle prouve que l’entreprise reconnaît une erreur ou un ajustement nécessaire, et qu’elle agit selon les règles comptables et fiscales en vigueur. L’avoir permet donc d’éviter les litiges avec les clients et garantit une gestion saine des comptes. Concrètement, lorsqu’un client reçoit un avoir, il sait qu’il pourra soit obtenir un remboursement, soit déduire ce montant lors d’une prochaine facture. 

Définition facture d'avoir

Quand doit-on émettre une facture d’avoir ?

La facture d’avoir s’utilise dans toutes les situations où une correction financière doit être apportée à une facture déjà émise. C’est par exemple le cas lorsqu’une entreprise a facturé une quantité trop importante de produits ou appliqué un mauvais taux de TVA. Elle est également nécessaire si le client retourne une partie ou la totalité de la marchandise, ou si une prestation a finalement été annulée. Dans chacun de ces cas, l’avoir vient rééquilibrer la relation commerciale en ajustant les sommes dues.

D’autres situations courantes justifient également l’émission d’un avoir. Il peut s’agir d’une remise commerciale oubliée au moment de la facturation, d’un geste commercial après une réclamation client, ou encore de l’annulation pure et simple d’une commande. En résumé, la facture d’avoir est utilisée chaque fois qu’une entreprise doit « rectifier le tir » tout en respectant ses obligations comptables. Pour illustrer cela, on peut imaginer un scénario simple : un client commande 100 articles mais n’en conserve que 90. L’entreprise émet alors un avoir correspondant aux 10 articles retournés, évitant ainsi toute ambiguïté et maintenant une relation commerciale saine.

Témoignage de Laurent

« Lors de ma première vente importante, j’ai facturé par erreur une livraison de 5 palettes au lieu de 4. Mon client m’a signalé l’erreur dès réception. J’avoue avoir paniqué au début, mais j’ai découvert l’utilité de la facture d’avoir. En émettant l’avoir correspondant à la palette en trop, tout s’est réglé simplement et mon client a apprécié ma réactivité. Depuis, je vois l’avoir comme un outil qui renforce la confiance, plutôt que comme une contrainte.

Exemples de cas :

SituationFacture initialeCorrection par avoirRésultat final
Erreur de quantité facturéeUne librairie facture 120 manuels scolaires à 15 € au lieu de 100 → 1 800 € HT (2 160 € TTC)Avoir de 300 € HT (360 € TTC) correspondant aux 20 livres en tropLe client règle 1 500 € HT (1 800 € TTC)
Retour de marchandises défectueusesUn magasin d’électroménager reçoit 40 aspirateurs à 200 € chacun → 8 000 € HT (9 600 € TTC)5 aspirateurs sont renvoyés → Avoir de 1 000 € HT (1 200 € TTC)Le client paie 7 000 € HT (8 400 € TTC)
Annulation de prestation de serviceUne agence de formation facture 20 000 € HT (24 000 € TTC) pour un séminaire de managementL’événement est annulé → Avoir de 20 000 € HT (24 000 € TTC)Facture annulée, aucun paiement dû
Erreur de TVA appliquéeUn artisan facture des travaux de rénovation : 10 000 € HT avec TVA à 20 % → 12 000 € TTCTVA correcte = 10 % → montant réel 11 000 € TTC → Avoir de 1 000 € TTCLe client paie 11 000 € TTC
Remise commerciale oubliéeUn fournisseur de logiciels facture 15 000 € HT (18 000 € TTC) pour une licence annuelleRemise de 10 % promise oubliée → Avoir de 1 500 € HT (1 800 € TTC)Le client paie 13 500 € HT (16 200 € TTC)

Les éléments d’un avoir sur facture

Pour être valable juridiquement et fiscalement, une facture d’avoir doit comporter certaines mentions obligatoires. Sans elles, le document risque d’être contesté en cas de contrôle ou de litige. Contrairement à une facture classique qui fait naître une créance, l’avoir vient la réduire ou l’annuler, mais il reste soumis aux mêmes règles de formalisme. Autrement dit, une facture d’avoir n’est pas un simple papier commercial, c’est un document officiel qui doit être rigoureux.

Voici la liste des éléments indispensables :

  • La mention “facture d’avoir” pour identifier clairement le document
  • Le numéro d’avoir (suivant la chronologie de la numérotation des factures)
  • La date d’émission de l’avoir
  • Les coordonnées du vendeur et de l’acheteur (nom, adresse, SIRET)
  • La référence à la facture initiale (numéro et date)
  • Le détail des corrections apportées (quantité, prix, taux de TVA ajustés)
  • Les montants HT et TTC, avec ventilation de la TVA
  • La signature électronique ou l’intégration dans le logiciel de facturation, selon le mode utilisé

Sans ces informations, la facture d’avoir peut être considérée comme incomplète, ce qui peut poser problème tant pour la comptabilité que pour la fiscalité. C’est pourquoi il est conseillé d’utiliser un logiciel de facturation qui génère automatiquement les mentions obligatoires.

Obligations légales liées à la facture d’avoir

La facture d’avoir n’est pas seulement un document commercial, elle possède aussi une valeur juridique et fiscale. En France, la législation impose des règles strictes concernant son établissement et sa conservation. Tout comme les factures classiques, les avoirs doivent être conservés pendant 10 ans à compter de leur émission. Ils font partie intégrante de la comptabilité et doivent pouvoir être présentés en cas de contrôle fiscal. Par ailleurs, une attention particulière doit être portée à la TVA : lorsqu’une facture est corrigée par un avoir, il est impératif que la régularisation de la taxe soit correctement effectuée pour éviter toute incohérence comptable.

En cas d’oubli ou d’erreur dans la rédaction d’un avoir, l’entreprise s’expose à plusieurs risques. Une omission peut entraîner des sanctions fiscales, notamment en matière de TVA, ainsi que des litiges avec les clients si les sommes dues ne correspondent pas aux transactions réelles. De plus, une mauvaise gestion documentaire peut fragiliser l’image de sérieux de l’entreprise. Autrement dit, un simple « oubli d’avoir » peut coûter cher, aussi bien financièrement qu’en termes de confiance. D’où l’importance de traiter la facture d’avoir avec la même rigueur que n’importe quelle autre pièce comptable.

Exemple de facture d’avoir

Facture d'avoir exemple

📌 À ne pas oublier

  • Conserver chaque avoir pendant 10 ans
  • Vérifier systématiquement la régularisation de la TVA
  • Respecter la numérotation chronologique des avoirs
  • Éviter les approximations : un avoir incomplet peut être contesté

Importance de la facture d’avoir pour les entreprises

La facture d’avoir ne doit pas être considérée comme une contrainte administrative mais comme un outil stratégique de gestion et de crédibilité. Bien utilisée, elle renforce la relation commerciale. Lorsqu’une entreprise reconnaît une erreur ou applique une remise oubliée par le biais d’un avoir, elle prouve son professionnalisme et son sens du service client. Pour le client, recevoir un avoir bien rédigé est le signe que son fournisseur est transparent et réactif, ce qui favorise une relation de confiance durable.

Sur le plan comptable et fiscal, la facture d’avoir joue également un rôle central. Elle garantit le respect des obligations légales en matière de TVA, de traçabilité et de conservation des documents. Une entreprise qui l’utilise correctement réduit ses risques de litiges, simplifie la régularisation de ses écritures comptables et se protège efficacement lors d’un contrôle fiscal. En d’autres termes, l’avoir n’est pas un simple papier, mais un allié précieux pour sécuriser la gestion financière et préserver l’image professionnelle d’une société.

Exemple d’Antoine, gérant d’entreprise
Antoine, 39 ans, dirige une petite société de distribution de matériel informatique. Lors d’une commande importante, il facture 50 ordinateurs alors que son client n’en avait commandé que 45. N’ayant pas émis d’avoir pour corriger l’erreur, Antoine a conservé une facturation incohérente dans sa comptabilité. Quelques mois plus tard, lors d’un contrôle fiscal, l’administration lui reproche cette irrégularité et lui inflige une amende. Au-delà de la sanction financière, son client a également perdu confiance dans le sérieux de sa gestion.

Cet exemple montre qu’un simple oubli d’avoir peut coûter cher : une mauvaise image auprès du client et des risques financiers importants. À l’inverse, une facture d’avoir bien établie est la preuve d’une gestion saine et professionnelle.

Un outil indispensable pour les entreprises

La facture d’avoir n’est pas un simple document administratif : c’est un outil indispensable pour assurer la transparence, préserver de bonnes relations commerciales et rester en conformité avec la législation. Qu’il s’agisse de corriger une erreur de facturation, de gérer un retour de marchandises ou d’appliquer une remise oubliée, l’avoir est le garant d’une comptabilité claire et d’une relation client saine.

Chez LegalCentre, nous accompagnons chaque jour des entrepreneurs dans leurs démarches administratives et juridiques, de la création d’entreprise à la gestion des formalités comme la facturation. Notre objectif : rendre ces obligations simples, accessibles et sécurisées. En choisissant LegalCentre, vous gagnez du temps et vous vous concentrez sur l’essentiel : le développement de votre activité.

Management fees en holding : définition et règles

Management fees en holding : définition et règles

Dans l’univers de l’entrepreneuriat, une holding n’est pas qu’une simple « boîte à parts sociales ». Bien utilisée, elle se transforme en véritable tour de contrôle, capable de piloter et d’orchestrer l’ensemble d’un groupe de sociétés. Mais pour donner du sens et de la légitimité à ce rôle actif, il faut aussi pouvoir l’ancrer financièrement. C’est là que les fameux management fees entrent en jeu.

Ces frais de gestion permettent à une holding de facturer à ses filiales des prestations internes : direction stratégique, services administratifs, ressources humaines, comptabilité… Bien pensés, ils offrent des avantages fiscaux et une meilleure organisation du groupe. Mal encadrés, ils peuvent au contraire entraîner des risques de redressement fiscal.

Définition des management fees et leur rôle dans la gestion des holdings

Les management fees, ou frais de gestion, désignent les sommes facturées par une société (souvent une holding) à une ou plusieurs autres entités du groupe, en échange de prestations de services. Ces prestations peuvent inclure la gestion administrative, la stratégie commerciale, les ressources humaines, la comptabilité, le juridique, ou encore la finance.

Dans le cadre d’une holding, ces frais jouent un rôle clé. Ils permettent à la société mère de centraliser certaines fonctions transversales, de mutualiser des compétences, et d’apporter une valeur ajoutée concrète à ses filiales. Par exemple, une holding qui emploie un directeur financier ou un responsable juridique peut refacturer ces services à ses filiales au titre des management fees.

Cette mécanique permet de :

  • Professionnaliser la gestion du groupe
  • Donner à la holding un rôle actif (et non purement capitalistique)
  • Créer un flux économique justifié entre les sociétés du groupe

Mais attention, il ne suffit pas de facturer des frais pour que tout soit conforme. Ces prestations doivent être réelles, justifiées, documentées et proportionnées. Une convention de services, des factures détaillées et des preuves de réalisation sont des éléments indispensables pour éviter toute contestation, notamment en cas de contrôle fiscal.

Les management fees ne sont donc pas qu’un simple outil de répartition des charges : ils structurent la relation entre la holding et ses filiales, et participent activement à la stratégie de groupe.

Management fees définition

Avantages fiscaux potentiels des management fees pour les entrepreneurs

Au-delà de leur utilité opérationnelle, les management fees présentent des avantages fiscaux non négligeables pour les entrepreneurs qui souhaitent optimiser la gestion de leur groupe. Bien utilisés, ces frais de gestion peuvent devenir un levier puissant de structuration fiscale, tout en restant parfaitement conformes à la législation.

1. Une remontée de trésorerie vers la holding en toute légalité

L’un des intérêts majeurs des management fees est de faire circuler la trésorerie au sein du groupe, notamment des filiales vers la holding, en contrepartie de prestations de services. Contrairement aux dividendes, ces flux ne sont pas soumis à la distribution de bénéfices, ni à la mise en paiement après approbation des comptes.

Cela permet à la holding de mobiliser des fonds rapidement, pour :

  • Investir dans de nouvelles sociétés
  • Rembourser un emprunt de LBO
  • Financer ses propres frais de structure
  • Ou encore accompagner la croissance d’une filiale moins rentable

En clair, les management fees permettent une gestion financière plus agile au sein du groupe.

2. Une répartition stratégique des charges dans le groupe

Autre avantage : les management fees permettent de ventiler les coûts de la holding (salaires, loyers, frais généraux…) sur les filiales en fonction de l’utilisation réelle des services. Plutôt que de laisser la holding supporter seule ces charges, elles sont répercutées sur les sociétés bénéficiaires.

Résultat :

  • La holding équilibre ses comptes
  • Les filiales déduisent des charges réelles et justifiées
  • L’ensemble du groupe optimise sa rentabilité fiscale

Cette logique est particulièrement intéressante lorsque la holding centralise des fonctions clés (RH, compta, direction générale…) qui profitent directement aux filiales.

3. Une réduction potentielle de l’impôt sur les sociétés

En refacturant une partie des charges aux filiales, les management fees peuvent réduire leur résultat imposable, donc leur impôt sur les sociétés (IS). Pour que cela fonctionne, il faut bien sûr que :

  • Les prestations soient effectivement rendues
  • Les montants soient proportionnés à la réalité
  • La facturation soit documentée

Du côté de la holding, les fees facturés deviennent un produit imposable, mais si elle dispose de charges déductibles importantes ou d’un report déficitaire, cela peut neutraliser ou limiter l’impact fiscal.

Dans certains cas, cette optimisation permet d’équilibrer la pression fiscale entre différentes entités du groupe, notamment entre une société bénéficiaire et une société déficitaire.

4. Une opportunité dans le cadre d’un LBO ou d’une restructuration

Les management fees sont souvent utilisés dans le cadre d’un LBO (rachat d’entreprise avec effet de levier). La holding créée pour racheter la cible doit assumer des charges financières importantes, notamment le remboursement de la dette d’acquisition.

Or, en facturant des services à la société rachetée, la holding peut :

  • Générer des flux de trésorerie entrants
  • Rendre visible et justifiable son rôle actif dans la gestion
  • Et ainsi légitimer l’existence du montage juridique

Cela renforce la solidité du schéma vis-à-vis de l’administration fiscale, tout en structurant efficacement le groupe.

Mais prudence : pas d’optimisation sans encadrement

Attention : si les avantages sont réels, ils ne doivent jamais dériver en abus de droit. Une facturation fictive ou disproportionnée serait rapidement remise en cause par l’administration. Pour que les avantages fiscaux soient solides, ils doivent s’appuyer sur :

  • Une convention de management fees claire et signée
  • Une preuve concrète des prestations réalisées
  • Des prix de transfert cohérents avec le marché

Risques associés à la facturation de management fees

Les management fees sont des outils puissants, mais ils doivent être maniés avec rigueur et prudence. S’ils ne sont pas justifiés ou s’ils cachent une stratégie d’optimisation fiscale abusive, ils peuvent déclencher des contrôles fiscaux, redressements, voire des sanctions lourdes. Voici un panorama complet des risques à connaître absolument avant de mettre en place ce type de facturation au sein d’un groupe.

1. Rejet de la déductibilité des frais par l’administration fiscale

C’est l’un des risques les plus fréquents. Pour les filiales, les management fees constituent une charge déductible du résultat imposable, ce qui en diminue l’impôt. Mais cette déductibilité n’est pas automatique.

L’administration fiscale peut rejeter la déduction si elle estime que :

  • Les prestations ne sont pas réelles
  • Elles n’apportent pas de valeur ajoutée
  • Le montant facturé est exagéré ou non justifié
  • Aucun document contractuel ou comptable ne vient attester de la réalité de la relation

Le rejet de la déduction entraîne une réintégration fiscale, c’est-à-dire une augmentation du résultat imposable… avec des pénalités à la clé.

2. Requalification en dividendes

Autre risque majeur : si l’administration considère que les management fees sont un simple prétexte pour remonter de la trésorerie vers la holding, sans contrepartie réelle, elle peut requalifier les flux en dividendes.

Conséquences :

  • Ces flux deviennent non déductibles pour la filiale
  • Ils peuvent être soumis à des prélèvements sociaux
  • Le bénéficiaire (holding ou personne physique) peut être redevable de l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés

Cette requalification est fréquente lorsque :

  • Il n’existe aucune convention de prestations de services
  • Les prestations sont mal documentées
  • La holding n’a pas de salariés ou de ressources pour rendre les services facturés

3. Risque d’abus de droit fiscal

Le recours aux management fees dans une pure logique d’optimisation fiscale, sans substance économique réelle, peut tomber sous le coup de l’abus de droit.

L’abus de droit est caractérisé lorsqu’une opération a pour seul but d’éluder ou d’atténuer l’impôt. Si l’administration fiscale établit ce motif, elle peut :

  • Annuler les effets fiscaux des opérations
  • Réintégrer les sommes dans l’assiette imposable
  • Appliquer des majorations allant jusqu’à 80 %

L’abus de droit est souvent invoqué lorsque :

  • Les prestations ne sont jamais réellement exécutées
  • Le prix des services est manifestement excessif
  • La holding est une coquille vide sans activité propre

4. Risque lié aux prix de transfert

Si les sociétés du groupe sont implantées dans différents pays, les management fees entrent dans le champ des prix de transfert, régis par des règles internationales strictes (OCDE, directives fiscales, etc.).

Dans ce cas, les entreprises doivent :

  • Justifier que les prix facturés sont cohérents avec ceux du marché
  • Produire une documentation complète (dossier de prix de transfert)
  • Conserver toutes les preuves de l’analyse économique

En cas de non-conformité, les risques sont élevés :

  • Ajustements fiscaux
  • Double imposition
  • Amendes forfaitaires pour absence de documentation

5. Risques sociaux et juridiques

Au-delà de la fiscalité, une mauvaise gestion des management fees peut poser des problèmes juridiques et sociaux :

  • Requalification en mise à disposition de personnel (avec cotisations sociales à la clé)
  • Conflits entre associés si les flux financiers apparaissent comme injustifiés
  • Manquement à l’obligation de transparence dans les conventions réglementées en cas de contrôle des commissaires aux comptes

6. Risques d’image et de réputation

Enfin, un recours abusif aux management fees peut entacher la réputation du groupe. En cas de contrôle fiscal ou médiatisation, cela peut nuire :

  • À la confiance des partenaires financiers
  • À la relation avec les salariés
  • À la valorisation de l’entreprise, notamment en cas de cession

Dans un contexte de lutte renforcée contre l’optimisation fiscale agressive, il est essentiel de préserver une cohérence économique et une transparence totale sur ces flux intra-groupe.

Résumé des avantages et risques des management fees

AvantagesRisques
Optimisation fiscale : réduction du résultat imposable des filialesRejet de la déductibilité par l’administration fiscale
Remontée de trésorerie vers la holding sans passer par des dividendesRequalification en dividendes si les prestations sont fictives
Valorisation du rôle actif de la holdingAbus de droit fiscal en cas de montage artificiel
Répartition équitable des charges communes (DAF, RH, juridique, etc.)Absence de preuve des prestations : factures sans justificatifs
Justification économique des flux intra-groupeNon-conformité aux prix de transfert dans les groupes internationaux
Meilleure gestion et coordination du groupeRisques sociaux (ex : requalification en mise à disposition de personnel)
Renforcement de la gouvernance de groupeContrôles accrus si absence de convention ou convention imprécise

Procédures à suivre pour la mise en place des management fees

Mettre en place des management fees dans un groupe de sociétés ne s’improvise pas. Pour que ces frais soient juridiquement valables, fiscalement sûrs et stratégiquement efficaces, certaines étapes sont indispensables. Voici les bonnes pratiques à adopter pour structurer ce mécanisme dans les règles de l’art.

1. Définir précisément les prestations rendues

La première étape consiste à identifier les services réellement fournis par la holding ou la société prestataire :

  • Direction générale ou opérationnelle
  • Ressources humaines
  • Comptabilité et contrôle de gestion
  • Conseil juridique ou fiscal
  • Gestion informatique ou logistique

Il ne s’agit pas de cocher des cases : chaque prestation doit être utile, précise, et correspondre à une réalité économique. Plus les services sont détaillés, plus la facturation est sécurisée.

💡 Conseil : privilégier une approche fonctionnelle, en listant les missions concrètes réalisées pour chaque entité du groupe.

2. Rédiger une convention de prestations de services

Ce document est indispensable pour encadrer les management fees. Il doit être :

  • Signé par les parties (la holding et ses filiales)
  • Conservé en cas de contrôle
  • Transparent et conforme au principe de pleine concurrence

Une bonne convention comprend généralement :

  • L’identité des parties
  • La description détaillée des prestations
  • Les modalités de calcul du prix
  • Les modalités de facturation et de paiement
  • La durée de la convention
  • Une clause de révision si nécessaire

💡 Astuce : ce document peut être qualifié de « convention réglementée », donc soumis à l’approbation de l’assemblée générale dans certaines sociétés. À ne pas négliger.

3. Justifier la réalité des services

Au-delà du contrat, il faut prouver que les prestations ont bien été réalisées. L’administration fiscale est très attentive à cette étape. Les justificatifs possibles :

  • Rapports de mission
  • Comptes rendus de réunions
  • Emails professionnels
  • Tableaux de suivi
  • Plannings d’intervention
  • Dossiers de travail produits par les équipes

Chaque prestation doit laisser une trace tangible. Une facture sans preuve d’exécution est une porte ouverte aux redressements.

4. Déterminer un prix conforme au marché

Le prix des services doit être juste et proportionné, selon le principe du « prix de pleine concurrence ». Il peut être calculé selon plusieurs méthodes :

  • Coût réel + marge raisonnable
  • Facturation forfaitaire annuelle
  • Répartition selon un indicateur (CA, effectif, temps passé)

Dans les groupes internationaux, ce point est particulièrement sensible en matière de prix de transfert.

💡 Bon réflexe : documenter la méthode de calcul dans une note interne, même si le groupe est exclusivement français.

5. Établir une facturation régulière

Les management fees doivent faire l’objet :

  • D’une facturation formelle (avec TVA si applicable)
  • D’un suivi comptable rigoureux
  • D’un paiement effectif

Une simple écriture comptable entre entités ne suffit pas. Les flux doivent être réels, traçables et enregistrés dans les comptes des deux sociétés.

6. Prévoir une mise à jour régulière

La convention de services et les montants facturés doivent être réévalués régulièrement, notamment si :

  • Les prestations évoluent
  • La structure du groupe change
  • Les volumes de services varient
  • Une société entre ou sort du périmètre

Cela garantit une cohérence continue entre la réalité opérationnelle et les flux financiers.

7. Se faire accompagner par des experts

Enfin, pour sécuriser l’ensemble du processus, il est fortement recommandé de faire appel à :

  • Un expert-comptable, pour l’analyse financière et la ventilation des charges
  • Un avocat fiscaliste, pour la rédaction des conventions et la conformité juridique
  • Un conseiller en structuration de groupe, pour l’alignement stratégique

L’investissement dans un accompagnement professionnel est largement compensé par la sécurité qu’il apporte, notamment face à un éventuel contrôle fiscal.

Le cas de Julie, entrepreneure dans le secteur du numérique

Pour mieux comprendre le fonctionnement des management fees, prenons l’exemple de Julie, fondatrice et dirigeante d’un groupe de sociétés dans le domaine du développement web.

Le contexte

Julie a créé en 2020 une holding animatrice, baptisée « JH Groupe », qui détient :

  • CodeCraft : une agence de développement web située à Paris
  • DesignCraft : une filiale spécialisée en UX/UI basée à Lyon
  • TechBoost : une start-up incubée, dédiée à l’IA

Julie centralise au niveau de la holding plusieurs fonctions stratégiques :

  • Direction financière (pilotée par un DAF salarié de la holding)
  • Ressources humaines (recrutement, gestion des contrats)
  • Suivi juridique et comptable
  • Conseil stratégique et business développement

La mise en place des management fees

Avec l’aide de son expert-comptable et d’un avocat fiscaliste, Julie met en place en 2023 un système de management fees, encadré par une convention de prestations de services entre JH Groupe et ses filiales.

Voici la répartition annuelle des frais de gestion facturés, basée sur les temps passés et le chiffre d’affaires de chaque filiale :

FilialeCA annuel (€)Poids dans le groupe (%)Montant des management fees (€)Nature des prestations
CodeCraft1 200 00050 %60 000Finance, RH, direction stratégique
DesignCraft800 00033 %40 000RH, reporting, juridique
TechBoost400 00017 %20 000Business dev, levée de fonds, stratégie produit
Total2 400 000100 %120 000 

Chaque filiale reçoit des factures trimestrielles, accompagnées de rapports d’activité et de justificatifs détaillés.

Le témoignage de Julie

« Avant, ma holding ne servait qu’à détenir les parts et remonter les dividendes. Aujourd’hui, elle est vraiment au cœur de la gestion du groupe. Grâce aux management fees, j’ai pu structurer mes équipes, renforcer les fonctions support, et équilibrer les charges entre mes boîtes. Mon expert-comptable m’a aidée à tout documenter pour que ce soit carré, même en cas de contrôle. »
Julie H., fondatrice de JH Groupe

Les bénéfices pour son groupe

  • Optimisation de la fiscalité : les filiales déduisent les frais de gestion, ce qui réduit leur impôt sur les sociétés.
  • Renforcement de la holding : elle a pu embaucher un DAF et une assistante RH.
  • Structuration professionnelle : chaque entité bénéficie d’un accompagnement sur mesure.
  • Préparation à la croissance : Julie prévoit de racheter une nouvelle start-up, avec une structure déjà prête à l’intégrer.

À retenir

Cet exemple illustre comment les management fees, bien mis en place, peuvent transformer une holding passive en véritable moteur stratégique du groupe. Le tout dans le respect des règles fiscales, grâce à :

  • Une documentation solide
  • Une méthode de calcul transparente
  • Un accompagnement professionnel

Se faire accompagner

Les management fees sont bien plus qu’un mécanisme fiscal ou comptable : ce sont de véritables leviers de pilotage stratégique pour les holdings, à condition d’être utilisés dans les règles. Ils permettent de valoriser les fonctions centrales, de répartir intelligemment les charges, et d’optimiser la fiscalité du groupe, tout en donnant à la holding une existence économique réelle.

Mais attention : la mise en place de management fees exige de la rigueur, de la documentation, et un encadrement juridique solide. Une simple facture ne suffit pas. Il faut prouver la réalité des prestations, définir une méthode de calcul claire, et formaliser une convention détaillée.

C’est précisément pour ce type de besoin que LegalCentre accompagne les entrepreneurs dans leurs démarches juridiques :

  • Création d’entreprise et structuration de holdings
  • Transfert de siège social en cas de réorganisation
  • Modification des statuts pour intégrer une nouvelle gouvernance
  • Domiciliation d’entreprise avec des services adaptés aux groupes
  • Ou encore fermeture d’une entité lorsque le projet évolue

Besoin de structurer vos flux de gestion ou de sécuriser votre organisation ? Nos experts sont là pour vous accompagner.

SCI et SCPI : différences, avantages et choix

SCI et SCPI : différences, avantages et choix

L’immobilier reste l’un des placements préférés des Français. Mais au moment d’investir, une question revient souvent : faut-il créer une SCI (Société Civile Immobilière) ou acheter des parts de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) ? Si leurs acronymes sont proches, leur fonctionnement et leurs objectifs sont très différents.

Chez LegalCentre, nous accompagnons chaque jour des entrepreneurs et des particuliers dans la gestion et la structuration de leur patrimoine. Que ce soit pour créer une SCI familiale, faciliter une transmission ou comprendre les atouts d’une SCPI, notre rôle est de rendre les démarches plus claires et plus accessibles.

Comprendre la SCI : définition et fonctionnement

La Société Civile Immobilière (SCI) est une société créée par deux personnes ou plus pour acheter, gérer ou transmettre un bien immobilier. Plutôt que d’acheter une maison ou un immeuble en indivision, chaque participant détient des parts sociales de la société, proportionnelles à son apport (numéraire ou immobilier). Cette formule permet de simplifier la gestion et d’éviter les blocages fréquents de l’indivision classique.

Créer une SCI nécessite plusieurs étapes :

  • La rédaction des statuts, qui définissent les règles de fonctionnement (pouvoirs du gérant, modalités de prise de décision, partage des bénéfices).
  • Les apports des associés, qui peuvent être en argent ou en nature (un bien immobilier déjà existant, par exemple).
  • L’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), qui donne une existence légale à la SCI.

Une fois en place, la SCI peut acheter de nouveaux biens, les mettre en location et répartir les revenus locatifs entre les associés selon leurs parts. Chaque associé reçoit ainsi une part des bénéfices (ou supporte une part des pertes).

La SCI est très appréciée dans un cadre familial. Elle permet par exemple à des parents de transmettre progressivement un appartement ou une maison à leurs enfants, en leur cédant des parts sociales plutôt que le bien en lui-même. Cela facilite la succession et évite les conflits. Elle est également utile entre amis ou partenaires, pour investir ensemble dans l’immobilier tout en posant des règles claires.

Les principales formes de SCI

Toutes les SCI ne poursuivent pas le même objectif. Voici les plus courantes :

  • La SCI familiale : créée entre membres d’une même famille pour gérer un patrimoine commun et faciliter sa transmission. Très utilisée pour éviter l’indivision lors d’une succession.
  • La SCI de gestion ou de location : son but est d’acquérir et de gérer des biens pour les mettre en location. Elle permet de mutualiser les investissements et de partager les revenus locatifs.
  • La SCI d’attribution : chaque associé reçoit la jouissance exclusive d’un lot (ex. un appartement dans un immeuble). Elle est souvent utilisée dans les projets immobiliers en copropriété.
  • La SCI de construction-vente : plus rare, elle a pour objet de construire un immeuble en vue de le revendre. Elle s’apparente davantage à une opération de promotion immobilière.

En résumé : la SCI fonctionne comme une « boîte commune » où chaque associé met son apport et reçoit en retour des parts. C’est un outil souple et efficace pour gérer et transmettre l’immobilier, mais qui demande un minimum de rigueur administrative.

SCI ou SCPI

La SCPI : définition et fonctionnement

La Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) est une solution d’investissement collectif dans la pierre. Elle permet d’acheter des parts sociales d’une société qui détient un portefeuille diversifié de biens immobiliers (bureaux, commerces, logements, résidences spécialisées, etc.). L’investisseur perçoit ensuite une fraction des revenus locatifs, au prorata de son investissement.

Le principe est simple :

  1. L’investisseur souscrit des parts de SCPI (souvent dès quelques centaines d’euros).
  2. La société de gestion collecte ces fonds et les investit dans différents biens.
  3. Les loyers perçus sont redistribués aux investisseurs, généralement chaque trimestre.

Ce qui séduit particulièrement, c’est la mutualisation du risque et la gestion déléguée. Contrairement à une SCI, l’investisseur n’a rien à gérer : pas de recherche de locataires, pas de travaux, pas de gestion quotidienne. En revanche, la SCPI reste un placement financier : les parts ne sont pas toujours faciles à revendre rapidement et la valeur peut varier.

Les principaux types de SCPI

Il existe plusieurs catégories de SCPI, chacune répondant à un objectif d’investissement particulier :

  • Les SCPI de rendement : les plus courantes. Elles investissent dans l’immobilier tertiaire (bureaux, commerces, logistique) et visent à générer des revenus réguliers.
  • Les SCPI fiscales : elles investissent dans l’immobilier résidentiel en profitant de dispositifs fiscaux (Pinel, Malraux, déficit foncier). Elles permettent de réduire ses impôts tout en diversifiant son patrimoine.
  • Les SCPI de plus-value : plus rares, elles misent sur la revalorisation du capital à long terme. Le revenu immédiat est limité, mais l’objectif est de réaliser un gain lors de la revente des biens.

En résumé : la SCPI s’adapte aussi aux objectifs de chacun : revenus réguliers, optimisation fiscale ou placement patrimonial sur le long terme. C’est un outil flexible qui complète parfaitement une stratégie immobilière plus classique.

Tableau comparatif : SCI vs SCPI

CritèreSCI (Société Civile Immobilière)SCPI (Société Civile de Placement Immobilier)
NatureSociété créée par des associésProduit d’investissement collectif
GestionRéalisée par les associés ou un gérantDéléguée à une société de gestion agréée
AccessibilitéCréation formelle, coûts juridiquesAccessible dès quelques centaines d’euros
ContrôleLes associés décident des investissementsAucun contrôle direct pour l’investisseur
FiscalitéIR (impôt sur le revenu) ou IS (impôt société) selon optionRevenus fonciers imposés au barème de l’IR
TransmissionFacilitée grâce aux parts socialesTransmission possible mais moins personnalisée
Objectif principalGestion et transmission patrimonialeGénérer des revenus réguliers et diversifier

La SCI convient aux personnes qui souhaitent garder la main sur leur patrimoine et préparer une transmission familiale, tandis que la SCPI séduit les investisseurs cherchant un revenu complémentaire sans souci de gestion.

Les avantages et inconvénients de chaque option

✅ Les atouts et limites de la SCI

La SCI est particulièrement intéressante pour gérer un patrimoine immobilier sur le long terme. Son principal atout est la souplesse de gestion : les associés définissent librement les règles dans les statuts. Elle est aussi un outil privilégié pour la transmission familiale, car céder des parts sociales est souvent plus simple que partager un bien en indivision.

Ses avantages :

  • Contrôle direct sur les décisions d’investissement et de gestion
  • Transmission facilitée grâce au mécanisme des parts sociales
  • Souplesse dans l’organisation interne (règles fixées par les statuts)
  • Valorisation patrimoniale sur le long terme

Ses limites :

  • Formalités administratives et frais de création non négligeables
  • Responsabilité indéfinie des associés (ils répondent des dettes de la société)
  • Gestion parfois lourde si les associés ne sont pas d’accord
  • Peu adaptée aux petits budgets ou aux investisseurs seuls

✅ Les atouts et limites de la SCPI

La SCPI, à l’inverse, séduit par sa simplicité et son accessibilité. Elle permet d’investir dans l’immobilier avec un budget limité, sans se soucier de la gestion. De plus, elle offre une diversification immédiate, puisqu’un seul investissement donne accès à un portefeuille d’immeubles variés.

Ses avantages :

  • Accessibilité (à partir de quelques centaines d’euros)
  • Gestion totalement déléguée à des professionnels agréés
  • Revenus réguliers sous forme de loyers distribués trimestriellement
  • Diversification du risque grâce à un portefeuille de biens variés

Ses limites :

  • Aucun contrôle sur les choix d’investissement
  • Frais de gestion pouvant réduire la rentabilité nette
  • Liquidité parfois limitée (revente des parts pas toujours immédiate)
  • Revenus soumis à l’impôt sur le revenu, pouvant alourdir la fiscalité

À retenir : la SCI séduit les familles et les investisseurs souhaitant garder le contrôle et transmettre, tandis que la SCPI attire ceux qui privilégient la simplicité et la régularité des revenus.

Scénarios d’investissement : quand choisir l’un ou l’autre ?

Le choix entre SCI et SCPI dépend fortement de la situation personnelle, du budget disponible et des objectifs recherchés. Voici quelques cas pratiques pour illustrer.

👨‍👩‍👧 Cas 1 : transmettre un immeuble familial

Monsieur et Madame Lefèvre possèdent un petit immeuble de trois appartements à Nantes. Ils veulent éviter à leurs deux enfants de se retrouver en indivision lors de la succession. Ils décident donc de créer une SCI familiale, où ils apportent l’immeuble. Progressivement, ils donnent chaque année quelques parts sociales à leurs enfants, en bénéficiant des abattements fiscaux sur les donations. Résultat : le patrimoine est transmis en douceur, sans conflit ni indivision.

💼 Cas 2 : investir avec un budget limité

Sophie, 32 ans, jeune cadre à Lyon, dispose de 5 000 € d’économies. Elle aimerait investir dans l’immobilier mais n’a pas les moyens d’acheter un appartement. Créer une SCI n’aurait pas de sens dans son cas : les coûts de création et de gestion seraient disproportionnés. En revanche, elle choisit d’acheter des parts de SCPI de rendement, accessibles dès 1 000 €, qui lui permettent d’investir indirectement dans des bureaux, des commerces et des entrepôts en France et en Europe. Chaque trimestre, elle perçoit un complément de revenu.

🏡 Cas 3 : acheter et louer entre amis

Thomas et Julien souhaitent acheter ensemble une maison à Montpellier pour la louer en meublé saisonnier. Plutôt que de rester en indivision, ils créent une SCI de gestion. Dans les statuts, ils précisent que Thomas sera gérant et que les bénéfices seront répartis selon leurs apports (60 % pour Thomas, 40 % pour Julien). Grâce à ce cadre clair, ils évitent tout malentendu et sécurisent leur projet commun.

👴 Cas 4 : compléter sa retraite sans tracas

Françoise, 67 ans, vit à Bordeaux et dispose d’une épargne de 50 000 €. Elle n’a aucune envie de gérer des locataires ni de se soucier des travaux. Elle choisit d’investir 40 000 € dans une SCPI de rendement spécialisée dans l’immobilier de bureaux et garde 10 000 € en liquidités. Chaque trimestre, elle reçoit environ 500 € de loyers redistribués, ce qui complète sa pension sans lui créer de contraintes de gestion.

À retenir :

  • La SCI convient aux familles et aux groupes d’associés qui veulent organiser la gestion et la transmission d’un patrimoine commun.
  • La SCPI est idéale pour les investisseurs individuels cherchant un revenu passif et une diversification accessible sans se lancer dans la gestion directe.

Quand faut-il hésiter entre les deux ?

Il existe des situations où le choix entre SCI et SCPI n’est pas évident. Dans ce cas, la bonne solution dépendra surtout de vos priorités personnelles : contrôle, transmission, rendement ou simplicité.

Cas où les deux peuvent sembler adaptés

  • Investir en couple ou entre amis : une SCI permet d’acheter un bien précis et d’en définir les règles de gestion, tandis qu’une SCPI offre une diversification immédiate sans gestion.
  • Préparer l’avenir : une SCI facilite la transmission familiale, mais une SCPI peut générer des revenus réguliers qui sécurisent une retraite.
  • Disposer d’un budget conséquent : avec 100 000 € ou plus, il est possible d’investir dans une SCI pour acquérir un bien concret, ou dans une SCPI pour diversifier dans des dizaines d’immeubles.

Exemple concret

Claire et Marc disposent de 150 000 €.

  • En créant une SCI, ils peuvent acheter ensemble un petit immeuble locatif et garder la main sur la gestion (choix des locataires, travaux, stratégie de location).
  • En investissant dans une SCPI, ils peuvent répartir la même somme sur plusieurs secteurs (bureaux, commerces, santé, logistique), avec un revenu immédiat et aucune charge de gestion.

Ici, la décision dépendra de leur priorité : vouloir bâtir un patrimoine familial concret et transmissible (SCI) ou rechercher un revenu passif et une grande diversification (SCPI).

Astuce pratique : certains investisseurs choisissent de combiner les deux. Ils créent une SCI familiale pour gérer un patrimoine transmis à leurs enfants et investissent parallèlement en SCPI pour sécuriser un revenu complémentaire.

Il n’existe pas de “meilleur” choix universel. La bonne solution est celle qui correspond à votre projet, à vos moyens financiers et à votre horizon d’investissement.

Faire le bon choix avec LegalCentre

Choisir entre SCI et SCPI, c’est avant tout définir vos objectifs :

  • Vous voulez organiser la gestion et la transmission de votre patrimoine immobilier ? La SCI est sans doute la solution adaptée.
  • Vous cherchez un revenu passif et une diversification sans contrainte de gestion ? La SCPI a alors de sérieux atouts.

Dans certains cas, il peut même être intéressant de combiner les deux, pour profiter de la souplesse de la SCI et du rendement accessible de la SCPI.

Chez LegalCentre, nous savons que chaque situation est unique. C’est pourquoi nous mettons à disposition des entrepreneurs et investisseurs des guides pratiques, des conseils clairs et des services personnalisés pour simplifier vos démarches. Que vous envisagiez de créer une SCI, de transférer un siège social ou encore de domicilier votre entreprise à une adresse prestigieuse à Paris, nous vous accompagnons pas à pas.